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En ce début d'année 2020, notre équipe lance un nouveau challenge : mise en ligne d'un blog. Actualité, tutoriel pour les débutants préssés, quelques astuces vous seront proposés ici, et faciliteront et/ou compléteront votre recherche dans le domaine du webdesigner.

Pour le premier article, nous vous proposons de faire un tour des sites web des administrations publiques à Madagascar. Au premier abord, les CMS, acronyme de "Content Managment System" ("Système de Gestion de contenu" en français), ont la cote chez les webmasters de notre administration.

Le nouveau site de la présidence :

https://www.presidence.gov.mg/ tourne sur Joomla 3. La charte graphique est moderne, mais la vitesse de téléchargement des pages est plutôt lente. Le site est hebergé chez TELMA depuis le 8 février 2019.

Par ailleurs, 15 autres noms de domaine et/ou sous-domaines sont aussi enregistrés au NS GOV.MG : http://amp-madagascar.gov.mg/ ; http://www.artisanat.gov.mg/ ; dgbudget.gov.mg qui renvoie le lien url vers http://www.dgfag.mg/ etc.

Comment fait-on pour connaître l'architecture d'un site web ? Il suffit de lire les premières lignes du code source de la page d'accueil. Pour le site de la Présidence, tout partitulièrement, il y a un indice supplémentaire : le lien url de la page d'administration est accessible au public. C'est un choix justifiable, s'il y plusieurs utilisateurs qui alimentent le site web. Toutefois, cela représente un risque pour la sécurité du site. Il est de pratique courante de "cacher" l'url d'administration et le donner uniquement aux personnes autorisées à y accéder ; ou bien de créer un module connexion pour les membres autorisés à travailler sur le site web.

Nous trouvons plutôt sympa l'organigramme qui se déploie à la demande du visiteur. Neanmois, il manque un nombre important d'information sur les postes attribués. Alors soit, l'organigramme sert d'annuaire interne à la Présidence, alors les nombreux sigles sont justifiés ; mais pourquoi donc le publier ? Soit il est destiné à informer le visiteur lambda ; dans ce cas, un peu plus d'information sur les postes, et plus descriptive que les acronymes, ne sera pas de trop.

Après Iavoloha, voyons du côté de Mahazoarivo :

Le site web de la Primature http://www.primature.gov.mg/ est propulsé par WordPress. Il est aussi hébergé chez TELMA, sur un serveur localisé à Antsiranana ; contrairement au site web de la Présidence qui est hebergé sur un serveur localisé à Antananarivo. Est-ce bien prudent d'avoir le même Registar ? Cela signifie que si le prestataire est défaillant, les deux sites web de l'executif connaitront des difficultés au même moment. A titre comparatif, le site de l'Elysée est hebergé dans un Data Center au Colorado - Denver, avec le Registar NAMESHIELD. Tandis que le serveur de Matignon est localisé au Texas - Dallas, avec le Registar GANDI.

Du côte de Mahazoarivo, on est un peu laxiste, le site n'a pas de certificat SSL (Secure Sockets Layer). Pour rappel, le SSL est utilisé généralement pour sécuriser les transactions bancaires, le transfert de données et les informations de connexions, telles que les noms d'utilisateur et les mots de passe. Récemment, le SSL est devenu la norme pour sécuriser l'utilisation de sites de réseaux sociaux. Et les moteurs de recherche l'ont aussi ajouté comme critère de référencement majeur. Quel est le risque ? Y en a-t-il vraiment ? Disons que la sécurité sur la toile n'est pas un phantasme. Certes, il n'y a pas de sécurité à 100%, mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire le minimum. Sans SSL, votre connexion sur le site hôte n'est pas sécurisée. Par exemple, une personne malveillante pourrait intercepter votre liaison et récupérer votre identifiant et mot de passe au moment de votre connexion. Rien que ça !

A l'instar du site web de la Présidence, la page d'administration du site de la Primature est aussi accessible au grand public. La vitesse de téléchargement des pages est acceptable. Est-elle due à l'architecture du CMS WordPress, orienté blog, et donc plus léger ; ou le serveur localisé à Antsiranana offre des services et de configuration de meilleure qualité que celui situé à Antananarivo ? Nous n'avons pas la réponse, étant donné que nous n'avons trouvé aucune information relative aux caratéristiques techiques de leur serveur sur le site internet officiel de TELMA.

La charte graphique est agréable à la navigation. La mise à jour est plutôt régulière et la Primature donne les liens url vers les sites web de la HCC, du Sénat et de l'Assemblée nationale. Dommage que les sites des autres ministères ne sont pas affichés sur celui de la Primature ; ce serait plus logique !

HCC, Sénat et Assemblée nationale malagasy :

Ces trois institutions sont aussi adeptes du CMS WordPress, quit à publier leur contenu sur des templates basiques pour les deux premières. Ici aussi, nous ne sommes pas trop au fait des certificats SSL et nous laissons la page d'administration du site accessible au grand public. Les trois sites web sont aussi hébergés chez TELMA. Mention spéciale pour le nouveau site de l'Assemblée nationale, qui est réalisé grâce à une coopération parlementaire avec Friedrich-Ebert-Stiftung et le soutien du Ministère fédéral des Affaires étrangères de l'Allemagne.

Les Ministères :

Nous l'avons déjà écrit auparavant, c'est dommage que le site de la Primature ne donne pas les liens url des sites de chaque Ministère. Pour les trouver, il vous faut votre moteur de recherche. Ces liens peuvent être insérés en dessous du lien vers "la page CV" de chaque Ministre. La majorité des sites web des Ministères est propulsée par WordPress. Leur mise à jour respective varie selon la force de travail de leur service de communication. Il en est de même de la qualité et quantité d'information mise en ligne. La majorité des sites ministériels ne dispose pas non plus des certificat SSL.

Nos coups de coeur sont pour le site du Trésor Public Malagasy et du Ministère de l'aménagement du territoire, de l'habitat et des travaux publics (MAHTP). Pour le premier, en raison de la qualité des informations disponibles en ligne, enfin pour ceux à qui ça intéresse. Le site donne aussi régulièrement des informations "extra" Trésor Public. Par contre nous nous demandons pourquoi le nom de domaine choisi par le Tésor Public Malagasy n'est-il pas www.tresorpublic.gov.mg ? D'ailleurs d'autres Ministères n'utilisent pas non plus le NS GOV.MG (???). Pour le MAHTP, nous apprécions la base de données qui recensent les Grands Projets à Madagascar, avec un module de recherche intégré par Région, District et Commune.

Les grands absents de la toile :

Qu'elles soient urbaines, rurales, grandes ou petites, les communes et collectivités territoriales de Madagascar sont absentes de la toile. Certes, il y en a qui sont actives sur les réseaux sociaux ; mais comme vous le savez, les réseaux sociaux ne sont pas faits pour se substituer à un site web officiel. Malgré le programme Free Basics destiné à certains pays en transition de développement, permettant à un grand nombre d'accéder aux réseaux sociaux sans épuiser excessivement son forfait data, le site web doit rester le premier outil de communication numérique d'une administration publique ; et c'est aussi valable dans le secteur privé. Une administration ne doit-elle pas concentrer son effort à communiquer officiellement sur un site web, que de répondre quotidiennement à des polémiques sur les réseaux sociaux. Et ce n'est pas Jaron LANIER, le co-inventeur du terme "réalité virtuelle" qui va nous contredire. Il n'est pas non plus tendre envers les réseaux sociaux, en affirmant à propos de son usage  : "culture de réaction sans action... aux échanges appauvris par leur fragmentation..." A bon entendeur !

Pour conclure :

Les administrations publiques malagasy sont bien présentes sur la toile, hormis les communes et autres collectivités territoriales. Leur présence "institutionnelle" s'harmonise à la réalité politique. Par exemple, à l'occasion d'un remaniement ou d'un changement à la tête d'une administration. Même s'il y a une grande disparité d'une administration à une autre, une certaine continuité dans l'art de communiquer numériquement est appréciable et s'installe de plus en plus dans les nombreux services de communication des Administrations. Il y a encore si peu de temps de cela, il arrive qu'un Ministère dispose de deux ou trois sites en ligne en même temps.

Dans cet élan, nous apprécions la page Histoire de la République de Madagascar sur le site de la Présidence. Il en est de même, pour les informations que chaque site institutionnel met à disposition du public. Qui disait déjà que la transparence n'est pas une vertu en démocratie ? Certes, des efforts techniques et technologiques sont encore nécessaires ; une démarche pour instaurer une sécurité basique des sites internet est souhaitable ; et surtout des heures de formation à l'usage et à la pratique pour les agents afin d'enrichir le contenu des sites web des Administrations. Osons le dire, le seul objectif pour le développement numérique, pour toute administration moderne, est de franchir le pas vers la e-gouvernance. Cela permettra aussi d'instaurer une éducation en faveur du citoyen numérique, qui devrait enrichir son usage de l'internet et du web.

 

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